ven. 17 Avr. 2026
OUVERTURE DES PORTES | .20H
Début des concerts | .20H30

ABONNÉ·ES ET PASS CULTURE | . 9€
PRÉVENTE RÉDUIT | . 11€
RÉDUIT SUR PLACE ET PRÉVENTE | . 13€
SUR PLACE | . 15€
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ABONNEMENT
En co-production avec Eye Of The Dead.
ÉVÉNEMENT
.Programme

Voilà une soirée intense, entre grunge / heavy noise / death rock, que vous n’êtes pas prêt·e·s d’oublier. À l’affiche, de la nouveauté venue des tréfonds de l’underground : Jessica93 avec son nouvel album “666 tours de périph'”, Jack and the Bearded Fishermen et son nouveau “Naked” et Dead Isaak, nouveau groupe de la scène locale, qu’on a hâte d’entendre en live. De l’obscurité de cette soirée sortiront les éclairs de ces génies des riffs.

Cette soirée est signée par Eye of the Dead et La Poudrière.
Le rendez-vous est donné : le 17 avril 2026 à La Poudrière.

Jessica93.Cold Wesh - Grunge
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Jessica93, ça va mal finir en beauté, on le sait, mais restons calmes.

Geoffroy Laporte, à nouveau seul contre tous, joue solo perché sur une boite à rythmes aux patterns d’avant-guerre du Golfe. Il alterne basse et guitare pour construire des boucles âpres et saturées, sur lesquelles il gueule doucement. C’est là que ça se corse : chaque clan le veut parmi les siens. Grunge, y’a comme un parfum oui, mais Jessica est pas nécrophage. Punk, certes, mais on parle plus de circuit de diffusion que d’identité. Cold wave, question d’ambiance, mais il a ni le matos ni le sérieux. La horde rock, sûre d’elle, l’a entendu chanter les cheveux dans les yeux, et vu jouer de la gratte plutôt que de la guitare…mais il a pas pris sa carte au Parti. Le Metal avait un truc à dire mais personne l’a écouté, à tort. Peut-être est-il temps de lui foutre la paix stylistique des braves, et d’apprécier que Jessica93 a érigé en musique de confort sa recette très personnelle du bouillon de seum.

Pour qui l’a vu en concert, on tremble en pensant qu’il se lève le lendemain, et qu’il conduira 300 bornes pour recommencer une sieste plus tard, alors qu’on met une semaine à se remettre de la moitié de la même soirée. Comme tant d’autres soldats inconnus au bataillon de la musique, confinés en banlieue d’eux-mêmes. Pas un hasard si il s’est tatoué un 93 sur le blase, comme l’Underground a tenu à être de Villejuif, comme Noir Boy George était messin plutôt que français, ou Usé d’Amiens plutôt que de bon poil.

Au coeur de ce pentacle culturel peint par la Grande Triple Alliance Internationale de l’Est, Jessica93 a construit un son validé par des années d’errance choisie, du RMI au RSA, des squats à la Station, multipliant les groupes aux noms joyeusement débiles, dans la jungle humide des petits labels.

Dans son premier essai, Jessica93 célébrait Omar Little, bandit gay du Baltimore d’HBO. C’est Porte de Pantin qu’il commence ses 666 tours de périph’, là où bascule Florence Rey, copkilleuse par accident. Geoffroy propose sa fine analyse : “C’est la police qui nous tire d’ssus / C’est mon trou d’balle qui leur chie d’ssus”, sourire acab en coin, bras croisés comme sa Florence94 à la pommette abîmée.

Un précédent disque était marqué par les punaises de lit, celui-ci parle essentiellement d’amour, un fléau délicieux tout aussi dur à éradiquer. Deux diamants noirs pointent sous la pochette délicieusement satanique premier degré. La colline du crack, crève-coeur total sur la tentation ultime des poisons violents. Le refrain génial de cette bluette, “Prends moi la main et viens avec moi sur la colline du crack” mettra fin aux rumeurs, presque tout est vraiment faux. Et son Bébé Requin à lui, vraie nécro alternative qu’on écoute en tremblant, chante, en duo-moins-un, “on kiffe la drogue dure et les ptits chiens”. C’est pour ça qu’on affronte le mur de son sous une bruine de bière, bousculé par des coups d’épaule pas nécessaires : un peu de poésie couleur basalte, pudiquement planquée dans le sarcasme.
Le reste du disque démontre le savoir-faire acquis en construction boucle par boucle de ruines plaisantes à squatter ensemble. On y déguste quelques delicatessen classiques de doom-à-vingt-balles, avec de vrais morceaux de métaux lourds dedans, fabriqués avec le soin maniaque typique des faux branleurs. On ne vous en voudra pas si vous n’aviez pas remarqué, mais Geoffroy Laporte chantait déjà parfois en français. Arthur Satàn, qui a produit et mixé chez lui, à Bordeaux, a achevé de lui sortir la tête de la reverb. Et Jessica93 en a profité pour basculer du côté obscur de la langue : ça valait le coup d’attendre, on va enfin pouvoir chanter en choeur “nique sa mère / nique sa grosse mère”.

Jack and The Bearded Fishermen.Heavy Noise
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2025 : Jack and The Bearded Fishermen (Besançon, France) célèbre ses 20 années d’existence avec Naked, son cinquième album.

Naked est le résultat de ces deux décennies à jongler avec les codes du rock, du post-hardcore et de la noise. Deux décennies qui ont tracé les contours d’un univers singulier, entre mélancolie et exaltation, urgence et sensibilité. Deux décennies durant lesquelles les cinq Bisontins, liés par une amitié indéfectible (une de leur principale composante), ont méticuleusement élaboré et assemblé un style profond, à la fois raffiné et étourdissant qui, album après album, s’est mué en une identité unique et reconnue. Naked bénéficie également des escapades de chacun des membres au sein de formations annexes (Horskh, Red Gloves, Go Spleen) et de l’expérience des 200 concerts donnés à travers l’Europe. Ces acquis ont profondément nourri Naked, faisant de l’album une entité riche en émotions et en perspectives. C’est ainsi la première fois que les Jack s’engagent dans une collaboration musicale, ici avec les Nantais de Watertank, pour le morceau ”Melt Into Oddity”.

Oscillant entre rock lourd, compositions vaporeuses et interludes minimalistes, les dix nouveaux titres laissent les guitares dessiner un paysage foisonnant d’arpèges cristallins et de riffs massifs, où la rythmique impose continuellement tension et pression, tandis que le chant (deux voix qui se répondent ou s’enlacent) sert de vigie à ceux qui perdraient pied. En explorant différentes facettes du dénuement — le vertige, la liberté, le manque, la détresse, le vide tantôt exaltant ou angoissant, tantôt lumineux ou sombre —, Naked mêle histoire intime et politique, sobriété et profondeur, force et fragilité pour assumer, tout en pudeur, une dimension sensuelle de la musique.

Enregistré au Bastion (Besançon), lieu de répétition du groupe depuis 2008, par Flavien Van Landuyt (ingé-son attitré du groupe en concert et derrière la console studio depuis trois albums), Naked sort le 14 novembre 2025 sur Twenty Something (LANE, Daria, Burning Heads, Go Public…), filiale du label de rééditions Nineteen Something (Les Thugs, Sloy…).

Dead Isaak.Death Rock
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DEAD ISAAK voit le jour dans l’Est de la France à l’aube de 2024.

Porté par les guitares twangy, héritées des Cramps, DEAD ISAAK façonne un son abrasif et viscéral où se croisent death rock, garage et hardcore moderne.

Leur musique puise aussi bien dans l’énergie de Show Me The Body, la noirceur de T.S.O.L, que dans l’esprit punk’n’roll de Turbonegro.
Cette fusion donne naissance à une musique électrique habitée.

Début 2026, DEAD ISAAK dévoilera un premier EP, produit par Francis Caste, figure incontournable des musiques extrêmes (Hangman’s Chair, Klone, Krav Boca, Pogo Car Crash Control).

Une série de concerts suivra, dont une date à La Poudrière !

Dead Isaac

© Zelie Noreda